mercredi 10 août 2011

derrière le bureau... de nouveau !


Et bien voilà après une bonne remise en forme assurée par les parents et un stage intensif de naturopathie en Belgique me voilà de nouveau dans les rangs des travailleurs. Et autant dire qu'après 11 mois de matins sans réveil ça fait drôle ! Pour l'instant c'est plutôt du plaisir de retrouver des collègues parmi lesquels je compte beaucoup d'amis... mais la fatigue est au rendez-vous et j'ai bien du mal à reprendre le rythme !

Pour ceux qui souhaiteraient s'engager dans l'aventure de l'année sabbatique, j'ai fait un petit topo pour répondre à la question combien ça coûte... Mais avant toute chose, je tiens à préciser que ce budget est relatif car chaque voyageur à des exigences de confort plus ou moins grande...

Au total sur 6 mois, j'ai dépensé 6092 euros exactement. (j'ai rencontré un couple qui voyage avec la même sommes pour deux ans... mais en vélo). Ce prix comprend hébergement, nourriture, déplacement, visite, cadeaux...) Il ne comprend pas les billet d'avion (2000 euros environs). Évidemment les disparités sont énormes en fonction des pays....

Inde = 525 (4 semaines)
Thaïlande = 1716 (6 semaines) (on s'est un peu lâchés !!)
Laos = 413 (4 semaines)
Bali = 667 (3 semaines)
Corée = 1745 (4 semaines)
Japon = 900 (2 semaines)

Sur cette somme j'ai 229 euros de frais carte bancaire (à chaque retrait)... c'est à réfléchir mais ça donne l'avantage de ne pas se balader avec beaucoup d'argent sur soi.

voilà pour les futurs voyageurs...

lundi 4 juillet 2011

Culture !



Paris et ses expos, Paris et ses concerts gratuits dans la rue, Paris et ses terrasses où il fait bon flâner des heures, Paris et ses copines retrouvées ! A vos paniers pic-nic et vos couvertures, le festival du film de plein air va commencer !

vendredi 1 juillet 2011

De retour à Paris



16 h de voyage, une bonne nuit de récupération, un panier plein de fruits et légumes et une bonne coupe de cheveux... me voici de retour ! premières constatations : le Français est toujours aussi râleur et ça bougonne ou ça s'engueule à tous les coins de rue ! Mais bon c'est ça qui fait aussi le charme de la France...

mardi 28 juin 2011

Lost in transportation



Voila le grand désarroi devant lequel on se trouve face à un plan de métro à Tokyo... une quinzaine de lignes différentes avec des prix différents et qui ne connectent pas forcément entre elles (ça dépend de la compagnie...) mieux vaut être calme... et pas pressé !

Quoiqu'il en soit voici venu la fin du voyage puisque demain c'est l'avion retour vers Paris. Adieu Tokyo et sa folie frénétique qui ne manquera pas... en revanche Kyoto, mon dieu Kyoto ! comme c'était beau ! Je suis heureuse d'avoir vu ce pays même si ça n'a été qu'un survol. Il est étrange comme le Japon est à la fois familier et complètement inconnu pour nous autres occidentaux. Comme un film dont on connaitrait les images mais où il manquerait les sous titres !

Plus largement, c'est le dernier jour de ce voyage en Asie et ce n'est pas rien après 6 mois, 6 pays et une cinquantaine de lits ! il serait de bon ton de dire maintenant quelque chose d'intelligent du genre " le voyage m'a transformée, bla, bla, bla..." mais je n'en ai ni le courage ni l'envie. Je préfère partager tout ça les yeux dans les yeux avec ceux qui en auront une oreille attentive. Et puis je compte encore écrire un petit peu avant de terminer ce blog puisqu'il me reste encore un petit mois sur la route avant de reprendre le chemin du bureau.

Au programme du mois de juillet repos, famille amis... mais aussi une semaine en Belgique pour un stage de naturopathie... alors pour ceux que ça intéresse restez à l'écoute !

dimanche 26 juin 2011

Tokyo



Tokyo, ville mythique... Tokyo et ses buildings immenses, Tokyo et ses écrans gigantesques éclairant la nuit, Tokyo est ses millions de personnes qui se croisent au feu vert des carrefours. C'est exactement ça... aussi fascinant que terrorisant.

Fascinant car on ne peut, comme des enfants, qu'être ébloui par toutes ces lumières qui donnent à la ville un air de noël en plein mois de juin. Fasciné aussi par les tenues excentriques et par ce monde du futur où même les policiers du métro ont des tablettes numériques autour du cou...

Mais mon deuxième sentiment ressemble plutôt à de la peur. Est-ce ça le futur de nos villes ? Des marées humaines se bousculant d'une boutique à une autre, des vendeurs hurlant dans la rue leur promotion du jour, des salles enfumées où l'on vient s'abrutir sur des jeux dans une cacophonie qui empêche tout échange ? Un ciel qu'on entraperçoit entre les buildings ? De la nourriture entièrement préparée en portions individuelles, des fruits sous vide, des légumes inexistant à leur état naturel ? Consommer pratique, consommer jusqu'à l' ecoeurement...

Je trouve que Tokyo est l'apogée du pire de ce que l'homme appelle progrès. Vivre dans des boites (les chambres font moins de 5 m2) et ne sortir que pour retrouver le bruit et l'agitation permanente...

Alors je ne sais pas comment dire mais je pense qu'il y a peu à espérer de la part des Japonais contre le nucléaire même après ce qu'ils ont vécu et vivent aujourd'hui... parce que toute ces boutiques ultra illuminées, tous ces gadgets par milliers, tout ça consomme énormément d'électricité. Renoncer aux centrales, c'est renoncer à ce qui fait la vie de milliers de Japonais ! Sont-ils prêts à ça ? Sommes-nous prêts à lâcher notre petit confort ?

Certains trouvent digne le fait que personne ici ne s'écroule, ne laisse sortir de larmes ou de colère... moi je trouve ça terriblement flippant. Tokyo continue comme si de rien n'était, les soldes font rage, les bras sont surchargés de paquets. Je trouverai toujours plus sain un homme qui pleure qu'un homme qui se maîtrise... il n'y a pas de dignité à accepter l'inacceptable.

vendredi 24 juin 2011

Fin ou début de l'aventure ?

Voici venus les cinq derniers jours du voyage. A J-5, je repense à tout ce que j'ai vécu pendant ces 10 derniers mois... mais surtout à ce qui s'ouvre maintenant devant. Ce voyage qui était pour moi une nécessité vitale avait pris toute la place depuis de nombreuses années. Il n'y avait pas de place pour d'autres projets tant que celui-ci se serait pas accompli. Je sentais impérieusement ce besoin d'arrêter le temps du rentable, de pousser les frontières de mes yeux curieux. De chercher ailleurs des réponses...

Mais maintenant que j'ai réalisé ce bout de rêve, c'est un appel d'air des possibles.

Et ce matin, je suis levée avec cette idée… :
Ce n’est pas la liberté qui apporte le bonheur, c’est le sens.
il m’a fallu des mois pour ça soit clair et le pire c’est que je suis sûre que je l'oublierai après trois semaines de boulot…

Plaisir oublié


En Inde on se baigne dans le Gange, en Thaïlande et au Laos on va au sauna, à Bali on se coule dans un bain de fleur, en Corée et au Japon on partage les thermes publics... Partout en Asie on se fait du bien au corps et à l'esprit en laissant l'eau et la chaleur défaire les tensions de la semaine. On se masse, on se frotte, on se papouille et palabre le ventre à l'air. Les vêtements sont aux vestiaires, les déguisements sociétaux sont tombés. Reste les peaux, les rides, les bourrelets : de l'humain du vrai. Pas de regard en coin, de ricanements ou de critique... pas de comparaison desctructrice. Ca se partage entre femmes ou entre hommes, les enfants voyageant au gré de leur âge d'un groupe à l'autre. Pas la peine d'emmener les montres, elles seraient embuées, ici le temps est suspendu et il n'est pas rare de retrouver la nuit à la sortie quand le jour nous y avait pourtant mené.

Je me demande qu'avons nous de tel en France ? Y a t il deux heure par semaine où la vie se pose pour prendre soin de soi ? L'avions nous ce temps et l'avons nous perdu dans l'accélérateur ? Ou est-ce une sagesse depuis toujours pour nous ignorée ?

jeudi 23 juin 2011

Tanu quoi ?

Pour revenir sur les Tanukis... il faut préciser un peu...Le tanuki est un animal réel qui vit exclusivement en Asie (Chine, Corée, Japon) et en Sibérie. Très présent dans le folklore japonais, on lui prête le pouvoir de changer de forme pour s'amuser des humains. Il représente la prosperité (avec son ventre rond et ses testicules démesurées). On trouve des statuettes de tanukis dans les jardins et au détour des parcs... c'est un peu comme les nains de jardin chez nous !

C'est par le film "Pompoko" (qui est le bruit qu'ils font en se tapant sur leur gros ventre) que j'ai découvert ces charmantes bestioles symbole de la protection de la nature face à la folie destrutrice des hommes... Un dessin animé à voir et à revoir d'autant plus par les circonstances actuelles...


[BA] Pompoko - Isao Takahata 投稿者 avoiralire

Les petits bonheurs


Se perdre dans un jardin de bambous aux reflets bleus
Flâner sur le chemin de la philosophie en fin de journée
Acheter des cartes postales peintes à la main à une jeune femme à chapeau
Adorer les grenouilles dans les bassins
Rêver d'une maison japonaise
Se sentir protégé par les "Tanukis" esprits de la forêt

mercredi 22 juin 2011

Au jardin


Feuilles d'érable au vent et tapis de mousse... toute la poésie du Japon.

mardi 21 juin 2011

Reconnaissance


Dans les bus japonais (qui sont très bien soignés) le règlement se fait à la sortie... Avant de sortir le chauffeur remercie les passagers et les passagers remercient le chauffeur... On sent très clairement la fierté des conducteurs à faire leur métier mais aussi la reconnaissance des passagers pour son travail.

Ici il semble très clair qu'il n y a pas de métier dégradant car tous servent la communauté. Le "service (au) public" est une fierté vécue et reconnue. J'ai été très touchée par ce jeune homme chauffeur, rencontré à la guest house, passionné par son travail et voyageant pour découvrir d'autres moyens de transport. (Il se baladait avec un carnet de photos des tramways en Allemagne !)

Valoriser ceux qui font leur travail avec professionnalisme et coeur quelle que soit leur position hiérarchique ? C'est un sujet récurant des films japonais (voir railways). Je ne dirai pas que c'est mieux ou moins bien que chez nous car il y a aussi des revers (ceux qui perdent leur travail perdent toute existence sociale) mais cette différence laisse à reflechir... Je crois qu'en France, les chauffeurs qui sont souvent maltraités et jouent parfoit le rôle de défouloir auraient bien besoin d'un "merci monsieur et bonne journée"...

A l'ombre


Instant de repos auprès d'un jardin de pierre... journée à parcourir les temples sous un soleil brûlant.

lundi 20 juin 2011

Mon ami T

Il y a les fans et ceux qui sont passés à côté... mais pour les premiers la réaction en voyant la photo devrait être : Oh TOTORO !!! J'ai résisté à la tentation d'acheter toute les petites figurines et autres peluches dans la boutique... Totoro là où il est le mieux, c'est encore dans les folies de Miyazaki !

Fumeux


Dans les temples japonais, on peut tirer un "oracle" pour 2 euros... le mien disait entre autre "La lune se couche derrière la montagne et le ciel devient clair à l'est"... va comprendre Charles!

La bouille


Devant la boutique d'un photographe...

Lequel choisir ??


Je continue mon parcours gastronomique avec ces fabuleux desserts japonais : les mochi ! Les mochi sont fabriqués à base de farine de riz gluant et la plupart du temps fourrés aux azukis (haricots rouge japonais). On en trouve nature, aux châtaignes (comme sur la photo), mais aussi à la canelle, au yuzu (sorte de citron japonais), au sésame noir et évidemment... au thé vert. Ca fond dans la bouche et ça cale largement l'estomac... Je voudrais bien en ramener des boites entières mais ça se mange dans les deux jours... il va falloir apprendre à les faire ! et pour ça rien ne vaut l'extraordinaire blog de Chocolate and Zucchini.

samedi 18 juin 2011

Un français en colère...

Petites bouchées

Les Japonais sont les rois de la nourriture à emporter... On trouve des petites assiettes toutes jolies à chaque coin de rue, des petits rouleaux de riz ou des brochettes fraîchement grillées ... mais ma préférence va à ce petit triangle que l'on trouve partout pour 1 euro. Il y a un vaste choix, mais ne sachant pas déchifrer le japonais, la garniture du centre est toujours une surprise pour moi... un peu comme le cadeau Kinder !

Hiroshima


Hiroshima est une ville paisible que j'ai visitée sous le soleil... la rivière claire coulait doucement, les mamans baladaient leurs bébés, quelques jeunes jouaient de la guitare sous les ponts pour la résonance... Difficile d'imaginer que cette ville a été l'enfer sur terre le 6 août 1945. Pourtant au milieu du parc, il y a bien ce dôme conservé en l'état, presque seul bâtiment à être resté sur pieds dans un cercle de 3 kilomètres... mais, mais il est complexe d'imaginer le pire quand les oiseaux chantent et que le soleil brille...

Alors il faut prendre le temps... pénétrer dans les couloirs sombres du musée. Voir ces photos de désolation, de chair brûlées pour approcher l'inaccepable. Se poser et écouter cette femme raconter la longue agonie de sa mère les jours qui suivirent la bombe... ces jours pendant lesquels, ceux qui avaient cru avoir survécu au désastre se vidèrent en diarrhée et vomissements sanglants, le corps brûlé de l'intérieur. Ecouter cette hisoire de l'enfant qui se raccroche au bras d'un adulte dont la peau lui reste dans la main... Voir ces visages qui ont combattu pendant des dizaines d'années la leucémie ou autres cancers. Entendre les habitants irradiés toujours en vie (ils ont 60-70 ans) raconter l'angoisse d'avancer sous cette menace de mort qui ne les quittera pas.

Sortir ensuite et retrouver le soleil, respirer à fond et voir la vie à nouveau triompher... pour l'instant.

Défilé dans le métro

Si vous pensiez que Paris était la ville de la mode... oubliez ! Les Coréennes et les Japonaises nous écrasent littéralement ! En plus d'un mois en Corée et en quelques jours au Japon, je n'ai jamais vu autant de looks différents et originaux... pas une seule fille n'est habillée pareil. Couleur, forme, texture, tout y passe et c'est un régal pour les yeux... quand je pense à nos manteaux noirs de Paris, je déprime. Bon, c'est sûr, ça donne aussi des trucs un peu particulier (comme les chaussettes à rayures sous les chaussures à talons en strass...) mais les quelques couacs valent la peine par rapport à la créativité environnante. Paris aux oubliettes, la créativité vient de la rue... et de la rue asiatique sans hésitation.

mercredi 15 juin 2011

Hououou !

Premiers pas au Japon... bluffant ! C'est encore mieux que je ne l'avais imaginé ! Des rayons de livres plus beaux les uns que les autres, des étalages de nourriture étrange, des lumières partout et une propreté incroyable... et tout entouré de caratères japonais incompréhensibles! (je viens de prendre un dictionnaire parce que hier soir j'ai du piocher au hasard dans un menu...) De l'ultra chic, de l'ultra soigné... mais de l'ultra cher ! Là, on rigole plus du tout avec les prix, c'est New York ou Paris, même échelle. Les Japonais ne semblent pas pour l'instant se préoccuper de notre présence (pourtant nous n'avons croisé que deux autres occidentaux en 24h). Je crois surtout qu'ici on ne se permettrait pas de venir vous importuner pour vous poser une question (sur ce point les Coréens semblaient un peu plus cool). Bon mais en attendant, à moi les 10 rayons de mangas !

lundi 13 juin 2011

K-POP

Il parait que la pop coréenne crée des émeutes à Paris (voir article) et bien ici nous on a craqué sur le groupe "28". C'est doux et ça s'écoute en boucle sans problème... (Pierre est déjà fan !!)

samedi 11 juin 2011

Ma bouche ne sait pas faire ça...


Toujours dans la catégorie art coréen, il y a le chant traditionnel appellé "Pansori". Le Pansori est "un chant narratif traditionnel à une seule voix accompagnée d'un joueur de tambour, transmis oralement depuis au moins le XVIIIe siècle. Cet art, qui était en voie de disparition au cours du XXe siècle, a trouvé une reconnaissance officielle en se retrouvant élevé au rang de patrimoine immatériel intangible universel, par l'Unesco en 2003."

Je l'ai entendu à Séoul et chanté dans la plantation de thé... C'est un chant d'une puissance impressionnante qui ressemble au chant tibétain que j'avais tellement aimé à Dharamsala. A la première écoute ça peut paraître un peu étrange mais ça vient tellement des tripes qu'on est pris assez vite...

la video pour découvrir...

La voix du progrès

Le centre culturel français de Séoul regorge de trésors pour ceux qui, comme moi veulent à la fois découvrir la culture coréenne et se reposer de l'anglais en lisant un peu en français...

Il y a notamment un beau fonds de DVD sous-titrés en anglais ou en français qui permettent de découvrir les grands réalisateurs coréens. Pour ma part, j'ai bien apprécié "Take Care of My Cat" qui raconte l'histoire de cinq jeunes filles qui entrent(ou n'y rentrent pas) dans le monde du travail et de leurs choix respectifs d'adhérer (ou pas) dans cette société basée sur la réussite, l'argent et la consommation... Difficile sujet dans un pays où tout repose sur les nouvelles technologies et la course au progrès !

la bande annonce c'est ici

jeudi 9 juin 2011

A ma petite cousine


Chère Charlotte
un petit mot pour te dire que j'ai pensé à toi souvent pendant ce voyage et que j'aurais aimé t'avoir à mes cotés pour découvrir toutes ces nouvelles cultures... C'est tellement encourageant de trouver un sourire ou une porte ouverte à l'autre bout du monde... il est vrai que parfois, c'est aussi la misère et la violence mais face à ça aussi on apprend. On apprend que le temps d'une vie, quoi qu'on en fasse, s'écoule à la même vitesse pour tous. Pour certain cependant, ce temps sera une lutte perpétuelle, pour d'autre un doux cocon... et pourtant, et pourtant celui qui a le sourire n'est pas forcément celui que l'on croit !

J'ai hâte du jour où nous bouclerons, peut-être, nos sacs à dos ensemble... à nous les nouilles du bord de route et les heures de bus les yeux sur l'horizon...

Ta grande cousine qui pense à toi.

Pour les collègues

Cet après-midi, je suis allée visiter la bibliothèque nationale de Corée qui se trouve à Séoul… Si ça ne s’appelle pas “learning center” ça en a pourtant tous les aspects. Bienvenue dans le futur ! Et pour vous donner une petite idée, voici ce qu’on peut y trouver :



Des rayons de livres en coréen mais aussi en anglais, en thaï, en vietnamien et parfois… en français.
Des postes informatiques multi-langues (anglais, japonais, chinois, français et vietnamien).

Des studios de montage vidéo et audio et de programmation informatique.


Des espaces de travail de groupe insonorisés avec écrans plats ou des espaces pour organiser des réunions (vidéoprojecteur).


Des prêts d’ordinateurs portables.


Un espace e-presse internationale ainsi que chaines par satellite.


Un bureau « événement » listant l’actualité par thématique.


Un espace d’exposition d’art numérique.


Des audiobooks, des ebooks et des magazines électroniques.


Des visites guidées ainsi que des sessions de formation pour les utilisateurs toutes les semaines.


Un café… pour faire une pause !


Le tout dans un environnement ultra moderne et fonctionnel… allez voir le site les photos valent le coup !


Digital library c'est ici

mercredi 8 juin 2011

La douceur du lotus

Si vous ne deviez avoir qu'une seule raison pour visiter le musée national de Séoul... je dirai que les peintures sont d'une délicatesse qui vaut le détour... mais il y a bien d'autres choses à voir alors il ne faut pas manquer de s'y perdre quelques heures...







lundi 6 juin 2011

La tristesse du ventre

Le seul inconvénient que je trouve à la Corée pour l’instant est l’impossibilité ici d’être végétarien… Très peu de variété de légumes en vente, quand on en trouve ils sont assez cher… et pour le reste c’est poulet et porc dans des sauces sucrées ou pire, panné accompagné de riz et encore de riz…. S’ajoute à ça la suspicion sur les champignons, les salades et les choux à cause de la radioactivité… Le poisson cru pose également certaines questions même si on nous certifie que tout est inspecté de près… Je suis à bout ! Je rêve d’une simple salade, de carottes sautées, d’un bon avocat, ou de pommes de terre à l’ail… Autant dire que je fonds comme neige au soleil, deux ou trois kilos en moins probablement. C’est terrible d’avoir peur ce que l’on mange… et quand je pense que ça va être le lot des japonais pour plusieurs dizaines d’années, c’est un cauchemar.

Dérives...


« Les commandements ne sont-ils pas dans le cœur plutôt que dans les rites ? »

Je viens de finir ce livre d’un auteur Coréen très connu ici. Kim Song Dong a été moine pendant 10 ans, il a été expulsé de son ordre pour ses écrits. Ce livre écrit en 1978 est une critique acide du comportement des moines de l’époque et du bouddhisme en général. C’est pourtant un plaidoyer flamboyant en faveur d’un absolu qui s’est perdu dans la richesse et l’hypocrisie. Il serait facile d’appliquer ce texte à toutes les religions…

« On part à la montagne (au monastère), non pas pour fuir les hommes mais pour les aimer et obtenir la force de les aimer. Le départ à la montagne est le moyen, non la fin. Nous quittons un moment ce monde pour mieux saisir ce qu’il est. Quitter n’a aucun sens sinon revenir. Mais, aujourd’hui, la plupart des moines conçoivent ce départ comme une fin. Ils partent pour confier leurs soucis et leurs inquiétudes personnelles au calme de la montagne, au tintement des clochettes éoliennes, au murmure des sources… Menant une vie paisible dans l’oisiveté, sans souci pour leur subsistance, ils s’installent dans un contentement de soi qui leur donne l’illusion d’appartenir à un peuple de privilégiés dominant de haut le vulgaire. »


Kim Song Dong – Mandala

vendredi 3 juin 2011

Ça sent la fin

Plus que 10 jours en Corée avant de faire le grand saut vers le derniers pays de la liste : le Japon. C'est étrange de compter les jours à partir de maintenant... en fait la fin du voyage ressemble beaucoup à son commencement... on est un peu ici et un peu là-bas en même temps.

Pour les derniers jours en Corée, je fais un saut à Gyeongju qui est une des villes les plus anciennes de Corée (temples, grottes et tombes royales...) puis je retourne à Séoul pour une session shopping avant de partir !


Ça va faire un choc de retrouver la France après tout ça... heureusement que j'ai un petit mois pour me réhabituer !

jeudi 26 mai 2011

Même ici DSK

Que ressent-on quand des Coréens vous montrent en souriant sur leur iphone la photo de Strauss-Kahn en vous disant "France, France !" La honte bien entendu....

Mais attention, pas la honte d'une solidarité patriotique... non, la honte viendrait plutôt du traitement sexiste de la presse francaise. Quand j'entends un des mes chroniqueurs de radio préféré (Alexandre Adler) défendre DSK aux premières heures d'une affaire dont on n'a encore aucune information précise, je suis sidérée... Comment des hommes intelligents, qui, en temps normal, font acte de recul et d'analyse peuvent-ils réagir de la sorte en cas de viol ?

Heureusement, il y a d'autres voix... des voix qui me font me sentir moins seule dans mon indignation.
Relire la chronique de Clémentine Autain ou l'article de Mona Cholet dans le Monde Diplomatique

Intelligence millénaire

Bon je n'avais pas encore eu le temps d'en parler mais maintenant que j'ai trouvé un petit hôtel avec le wifi, j'ai tout mon temps pour bavasser ! Et je voulais vous parler des boissons traditionnelles coréennes... Pour vous donner un échantillon, on trouve ici des boissons aux chrysanthèmes, aux pruneaux, au ginseng, aux jujubes, aux herbes mystérieuses... Ces boissons sont, en général, servies très sucrées avec quelques pignons flottant et bien entendu accompagnées des traditionnels gâteaux de riz. C'est un régal dès qu'on entre dans un de ces salons car ils embaument des mixtures qui glougloutent sur le feu depuis des heures...

En ce qui me concerne, j'ai eu un petit faible pour la boisson au Schizandra qui est un petit fruit rouge bien connu de la pharmacopée chinoise pour sa particularité d'avoir les cinq saveurs : aigre, sucré, salé, piquant et amer. Il aurait, de plus, comme la plupart des boissons servies dans ces lieux, tout un tas de bénéfice pour la santé... la sagesse coréenne ou comment joindre l'utile à l'agréable !

Un peu de philosophie pour Taos

Toujours dans la liste des livres que je découvre sur le chemin, j'ai trouvé celui-ci d'occasion... On en a beaucoup parlé mais moi j'étais passée à coté. Et puis, j'ai trébuché sur ce passage magnifique et j'ai pensé à toi (et à moi aussi un peu...)


"Il y a toujours la voie de la facilité, quoique je répugne à l’emprunter. Je n’ai pas d’enfant, je ne regarde pas la télévision et je ne crois pas en Dieu, toutes sentes que foulent les hommes pour que la vie leur soit plus facile. Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soit-même et les petits enfants y pourvoient ensuite. La télévision divertit de la harassante nécessité de bâtir des projets à partir du rien de nos existences frivoles, en circonvenant les yeux, elle décharge l’esprit de la grande œuvre du sens. Dieu, enfin, apaise nos craintes de mammifères et l’insupportable perspective que nos plaisirs prennent fin un jour. Aussi, sans avenir ni descendance, sans pixels pour abrutir la cosmique conscience de l’absurdité, dans la certitude de la fin et l’anticipation du vide, crois-je pouvoir dire que je n’ai pas choisi la voie de la facilité."


L’élégance du hérisson, Muriel Barbery


"la douleureuse tâche de se faire face à soi-même" m'est quotidienne ici, pas de travail pour s'occuper l'esprit, pas d'horaire, pas de but... une totale liberté... le vide quoi. On en rêve tous et pourtant il n'y a pas plus difficile que de trouver chaque jour, par soi-même, un sens à sa journée. Ces derniers temps j'ai beaucoup repensé à ce film de Lars Von Trier, Manderlay. J'avais été marquée par sa théorie qui est aussi celle de La Boetie : nous sommes des esclaves consentants. La liberté nous pourrions l'acquérir mais elle fait peur... de quoi méditer pour les deux mois qui me reste...

Destin ?

On fait souvent au bouddhisme la critique de son pessimisme... ce karma que l'on ne peut changer.Cependant, j'ai trouvé un texte fort intéressant à ce sujet qui permet, peut-être, de donner une autre lumière à cette notion....


"Un moine Zen n’est pas le produit du destin mais une création du Karma. Le destin est ce qui a été déterminé pour vous avant votre naissance, et il n’y a aucun de le changer. Le Karma se réfère à ce que vous choisissez avec votre libre arbitre dans le présent. Ainsi, le destin est inexorable mais le karma est malléable, le destin est fixe alors que le karma peut être changé par vos actions intentionnelles, le destin implique une limite le karma confère des possibles. (…)


« Je » existe comme un objet de mon destin et de mon karma. Mon destin a été déterminé dans le passé quand je n’étais pas encore là. Mais mon karma est quelque chose que je peux contrôler dans le présent. En conséquence, Je peux toujours créer et redessiner mon karma jusqu’au dernier moment de ma vie."


Cet extrait (que j'ai traduit de l'anglais) est tiré du livre Diary of a Korean Zen Monk (ISBN: 978-89-7479-588-7) pour ceux qui voudraient aller plus loin...

mardi 24 mai 2011

Passera, passera pas...



Bon et bien ça y est, j'ai eu ma réponse... mon chemin passera par Tokyo ! British airways a dit que la situation était maintenant sûre... et que de toute facon mon billet n'était ni échangeable ni remboursable ! Donc radioactivité ou pas, il va falloir y aller. S'il faut éviter les produits de la mer et tous les légumes verts ça va être coton pour manger...

Tea party



encore quelques images pour le plaisir...

Vous reprendrez bien une tasse...

Après la ville, la campagne… Le woofing est un des merveilleux moyens pour approcher la vie intérieure d’une culture. Sortir des chemins touristiques, vivre une vie de campagne simple et partagée dans une famille. Une immersion où l’on donne un peu de son temps mais où l’on reçoit énormément en retour.

Mon choix pour la Corée s’est porté sur une ferme qui cultive du thé vert. Ici cette boisson est une institution qui a son cérémonial précis et on ne plaisante pas avec la culture du thé, patrimoine coréen par excellence. Dans les restaurants, dans les familles ou dans la rue le sachet Lipton n’existe pas (et heureusement). Ici on boit du thé en feuille et au pire du thé en sachet mais vert et au léger goût de riz.


Seola dawon est donc la ferme où j’ai passé une semaine afin d’approfondir mes faibles connaissances sur la culture, la cérémonie et la dégustation du thé. Mr O et sa femme vivent dans l’extrême sud-ouest de la Corée. C’est un paysage grandiose où se mêlent montagnes qui sortent de terre comme de la mer toute proche. L’air est doux, il y a des pins, des acacias… et du thé !


Ici on produit du thé vert biologique de haute gamme… il y a plusieurs crus comme le vin et le meilleur ne se cueille qu’au mois d’avril et simplement les petites feuilles émergentes. Puis c’est un long travail de séchage au soleil et de roulage à la main pour donner au final un arôme incroyable de châtaigne !



Pour déguster ce thé, il faut suivre un cérémonial qui vise à l’harmonie et au retour en soi. Les deux mains doivent saisir la tasse en même temps, puis l’on fait appel à la vue, à l’odorat et finalement au goût... Comme une méditation ce cérémonial doit amener ceux qui le suivent à se rappeler que nous formons un seul et même grand tout avec le monde.



L’accueil que m’a réservé cette famille est à la hauteur des valeurs qu’ils prônent et en quelque jour, il est facile de se sentir de la famille. En quelques jours, j’ai donc participé au ramassage de thé de camphrier et de kaki… mais j’ai aussi fait une randonnée en montagne, partagé un spa à l’eau de mer, appris des chansons traditionnelles et bien sûr dégusté toutes sortes de thés de haut vol.


Demain, direction Jeju-do, une île à 3h de ferry réputée comme la plus belle île de Corée…

lundi 16 mai 2011

Nonne 3 jours

Et bien voila je suis rentrée au monastère... pour trois jours ! Les monastères de Corée ont les portes grandes ouvertes pour les curieux et l'on peut donc y séjourner un petit moment pour se familiariser avec la vie de moine bouddhiste. Le temple que j'ai choisi se situe dans les montagnes à environ une heure au nord de Séoul. Il est spécialisé dans la santé par le jeûne et par la moxibustion... La moxibustion est une technique que l'on pourrait définir comme acupuncture par la chaleur. On brûle des cônes de plantes sur des endroits précis du corps placés sur des méridiens...

Mais commençons par décrire une journée type : levée 4h du matin et première séance de prosternations au bouddha (108 exactement) dont mes cuisses garde encore un fort souvenir... Puis petit-déjeuner à 6h suivi d'une marche méditative dans la montagne. Déjeuner à 11h30 puis temps libre jusqu'à 3h environ (la plus part des moines effectuent le travail collectif pendant ce temps). Séance de moxibustion où l'on n'est pas censé s'endormir mais avec la chaleur, j'ai du mal à résister... puis re-séance de prosternation (108 toujours), dîner à 6h, petit thé et au lit ! et ça recommence le lendemain.

Vous me direz, ça ressemble plus au bagne ton truc... et bien étrangement, j'ai vraiment apprécié ! L'accueil des moines a été très chaleureux et leur sérénité si apaisante. Si on oublie le riz et le chou à tous les repas et les terribles courbatures de mes cuisses, j'y serai bien resté plus longtemps !

lundi 9 mai 2011

Mantra




Il y a des chansons qu'on rencontre à plusieurs reprises sur son chemin et qui finissent par vous accompagner dans l'oreille pour longtemps...

Dédicace à Paul



pas de flash

pour la montée des marches

sur tapis rose cerisier

Happy birthday Bouddha















Ce week-end à Séoul on célébrait l'anniversaire de Bouddha qui aurait si je ne me trompe pas 2555 ans ! Tout commence par une splendide parade de lanternes dans une ambiance de joie communicative.... les moines, mêlés à la population défilent sourire aux lèvres et en musique !

Moi qui aime particulièrement les rassemblements populaires j'étais comblée... avec le petit plus qu'ici aucune crainte pour son portefeuille et aucune chance de marcher sur une bouteille de bière... la fête est sans alcool !

Le lendemain, la rue est investie par une multitude de stands présentant nombreux aspects de la culture bouddhiste... On peut au choix réaliser des lanternes en papier, créer des mandalas, imprimer des mantras, s'initier à la méditation, goûter à la nourriture des temples, se fabriquer un bol... J'ai passé cinq heures à essayer tous les stands et puis j'ai opté pour une séance d'acupuncture gratuite ! Quelques aiguilles plus tard j'étais en pleine forme ! Je n'ai pas vu passer le temps tant chaque stand était passionnant sans parler de l'accueil...

Et là il faut parler un peu de l'efficacité coréenne car malgré la foule aucune sensation d'engorgement... mais comment font-ils ? Dans ce pays tout semble être huilé. Jamais plus de quelques minutes d'attente à une caisse, à la poste ou dans une boutique. Il y a toujours quelqu'un pour vous aider, un plan pour vous repérer, un sourire pour vous accueillir... Partout on trouve des poubelles pour recycler, des toilettes propres (avec savon) pour se laver les mains, et même un sac pour mettre votre parapluie mouillé ! Ils vont même jusqu'à avoir des stands pour des consultations médicales gratuites dans le métro ! ( et quand je dis dans le métro c'est dans la rame ! preuve ci-dessus) Bon c'est vrai, il y a quand même quelque chose d'énervant... ils attendent que le petit bonhomme soit vert pour traverser la route... même quand il n'y a pas de voiture !

dimanche 8 mai 2011

Au coin de la rue



Les rencontres les plus inattendues nous mènent parfois vers les plus beaux chemins... Il y a quelques jours perdue dans le métro, j'ai eu le secours de "Françoise" et de sa famille. Françoise (son vrai nom est Go mais elle préfère cette petite connotation française) parle le français car elle a vécu trois ans sur notre sol pour étudier le chant lyrique. Son mari est dans la navy et parle lui très bien l'anglais... Apres quelques remerciements nous en venons à échanger nos adresses mails et repartons chacun de notre coté...

Mais le surlendemain, je reçois un message qui m'invite pour une journée découverte de la Corée ! Départ le matin avec visite du marché aux poissons, quelques coups de couteaux plus tard un plateau de sachimis nous accompagne au restaurant où nous partageons un repas typique et abondant... et enfin une belle balade sur une île à quelques kilomètres de Séoul... C'est ça l'hospitalité Coréenne !