mercredi 27 avril 2011

D'ombre et de lumière


Terminé Bali... dans quelques heures, je serais à Seoul. Je sais les articles ont été peu nombreux sur ce petit paradis mais je tenais à préciser que cela n'avait aucun rapport avec la qualité de cette destination.

Si j'ai peu écrit c'est que Bali a été pour moi avant tout une aventure intérieure. Deux heures de Yoga Ashtanga ont redonné à mon corps la tonicité perdue dans la moiteur des villes. Les heures restantes ont été utilisées à parcourir les guérisseurs traditionnels... et quoi de meilleur pour rentrer directement en contact avec l'âme de cette ile ?

Ici la santé se traite aux petits oignons et aller voir un guérisseur vous prend à peu pres trois heures. Pas de guérison du corps sans celle de l'esprit et de l'âme... Il faut donc avant et après suivre le fil d'une cérémonie millénaire. Une purification par l'eau et la fumée, quelques mantras, des massages... et enfin on passe dans les mains expertes et attentives du guérisseur. Autant dire que les rendez-vous de 20mn par dessus la jambe de notre belle France ont pâle figure...

La première qualité de ce processus est sûrement la pause qu'elle procure. Je suis malade, tiens mais pourquoi au fait ? et qu'est ce que cela peut signifier à hauteur d'homme et au-delà... Une manière de faire le point, naturellement, au mileu du patio familial, entouré des enfants qui jouent au ballon... Ici on guérit comme on inviterait à dîner, on est acueilli, on partage avec tous son mal (même avec les patients suivants et précédents). On parle, on prend le thé, on mange en attendant son tour...

Bien sûr, il n'est pas question de renvoyer dos à dos la médecine traditionnelle et la moderne. D'ailleurs les Balinais ne s'y trompent pas, ils fréquentent souvent les deux. De mon coté je leur emprunterai cette sagesse car même si les douleurs ont nettement diminuées, elles persistent...

La maladie a toujours quelque chose à nous apprendre... elle nous place plus tôt et plus près de questions fondamentales qu'il faudra de toute facon affronter un jour ou l'autre. Sa part d'ombre fait ressortir la lumière de ce corps que nous avions sous les yeux et que nous pensions invincible...

Un merci particulier à Simone pour avoir ouvert les pistes de cette belle découverte.

lundi 25 avril 2011

Picou


Un chien d'amour qui m'avait adopté et réciproquement... je l'aurai bien emmené mais pour être si paisible c'est que sa vie ici doit le combler... pourtant ce n'est pas toujours rose pour les chiens ici car la rage est fréquente et cause fréquemment des décès après morsures.

dimanche 24 avril 2011

Facing dog et autres positions


Ma salle du Yoga... un vrai bonheur. Je vous conseille ce lieu si vous cherchez des professeurs compétents de Yoga. A propos, pour tout ceux qui pensent que le yoga ressemble à de vagues étirements, je vous propose de tester ce cours ou même les bonnes baraques suaient à grosses gouttse sur leurs matelas...

radiantly alive a Taksu Ubud : environs 3 cours par jour

lundi 18 avril 2011

Magie ?

Si vous avez lu ou vu "Mange , prie, aime" vous savez déjà que Bali est connu pour ses sorciers-soignants tel que le fameux Ketut. Mais si, sans aucun doute la médecine balinaise est riche et reconnue depuis longtemps, les pseudo-sorciers en tout genre ont fleuri à Ubud depuis la sortie du livre et il est bien difficile de s'y retrouver dans cette profusion de guérisseurs à touristes. Tout ça pour dire que j'ai été un peu sceptique lorsque Dewi, la jeune fille herboriste de la boutique Herbal walks m'a indiqué un guérisseur pour mon problème de kyste douloureux... Elle m'a certifié que celui-ci n'était connu que des Balinais et que elle-même allait se faire soigner chez lui...

Après tout, je me suis dis au pire c'est une expérience, au mieux il me guérit... qu'est-ce que je risque ? J'ai donc, plan à la main, fait plus d'une heure de vélo pour trouver cet homme (pas facile avec des indications telles que c'est dans un temple à coté d'un grand arbre !) pour finalement découvrir cette adresse que les initiés semblent se passer sous le manteaux.

Au premier abord, c'est assez impressionnant... Le vieux monsieur (82 ans) est habillé en blanc et commence son diagnostic par les pieds (des points précis comme de l’acupuncture). Puis va cueillir des plantes dans son jardin, les mastique dans sa bouche et me les applique sur le sein ! Me voila donc recouverte de plantes à garder jusqu'au soir...

Mais le plus étonnant est peut-être le résultat puisque les douleurs ont diminué... pas complètement disparues mais moindres sans aucun doute ! Je serais bien curieuse de connaitre ces plantes plus efficaces que les antibiotiques !

à suivre...

mardi 12 avril 2011

Grand jeu concours !

Pour vérifier si vous êtes bien attentifs, j'ai eu l'idée d'organiser un petit jeu sur ce blog... le premier à avoir correctement répondu à toutes les questions gagnera un savon aux senteurs d'Asie !

1/ En Inde le matrimandir est :
un fruit exotique
un lieu de méditation
un fleuve.
2/ En Thaïlande, le massage thaï est un massage :
avec de l'huile
uniquement sur les pieds
tonique.
3/ au Laos, quand un homme se marie :
il ne peut plus être moine
il passe quelques jours dans un monastère
il doit se purifier.

Réponses attendues avant le 16 avril !

Bali Bouddha

Si vous passez par Ubud, je vous recommande ce petit bout de paradis pour végétariens...
Salades aux graines germées, jus de fruits frais, lait d'amande, curry au riz rouge, boulettes aux noix de cajou-cardamone ou ananas-goji.... un vrai bonheur ! Et comme curiosité, le thé au rix rouge... surprenant mais délicieux.

La peau douce

Fantastique journée aujourd'hui autour de la médecine et des soins de beauté balinais ! On commence avec une belle balade dans les champs de riz pour découvrir les différentes plantes utilisées par les paysans. La plante numéro un est le curcuma qui possède de nombreuses propriétés (J'ai bu une mixture censée soigner mon problème de kystes...) Ici cette racine est exploitée pour tous les maux. on la boit, on applique sur la peau, on la met dans un bain... vient ensuite le tapioca, le gingembre, l'aloe vera... La nature est généreuse ! L'après midi, c'est les mains dedans pour fabriquer crèmes, breuvages et autres huiles traditionnelles... à vos tabliers !



Recette du gommage traditionnel :

3 c. de riz rouge prealablement trempe dans de l'eau

3 morceau de gingembre

3 morceau de galangal

1 c. de clous de girofle

3 c. de coriandre en grain

1/2 noix de muscade

quelques graines de cardamom

On ecrase le tout dans un mortier et on applique 20mn jusqu'a ce que la pate seche(a consomer dans les trois jours)


merci a herb walks !

dimanche 10 avril 2011

Un baptême inhabituel

Premiers jours à Bali et premières impressions : c’est beau mais c’est cher ! Coté esthétique ils ont vraiment du talent. Des temples et des offrandes à tous les coins de rue, de magnifiques bungalows (lit à baldaquin en bambou et baignoire !) au milieu des rizières. Mais tout ça a un coût. Certes, vu de France, ça semble pas cher (pour 18 euros on peut avoir du grand luxe…) mais pour un budget serré c’est inabordable. En fait les prix prennent un courant ascendant depuis l’Inde. Quant on a l’habitude de sortir d’un bon restaurant pour 3 euros / pers, passer à 8 euros /pers fait un choc. Il va donc falloir jouer serrer et bien choisir les activités… Cela dit si certain se demande avec combien on peut partir en année sabbatique, sachez qu’en trois mois j’ai dépensé 2300 euros (Inde, Thaïlande, Laos) tout compris avec les bons restau, et achats de souvenirs divers… C’est raisonnable même si j’aurais pu faire largement mieux !

Ma première visite a été la forêt aux singes d’UBUD (la fameuse ville de « mange, prie, aime ») Dans cette forêt à quelques kilomètre à peine du centre ville, vivent des macaques en totale liberté au milieu d’un splendide enchevêtrement de lianes et d’une végétation luxuriante. Je dois dire avant toute chose que le singe n’est pas mon animal préféré, loin de là. Peut être l’ont-ils senti puisque que l’un d’eux m’a littéralement déféqué sur le bras ! Les Balinais ont vu ca comme un signe de chance… moi je crois que j’aurais préféré une amulette question porte-bonheur !


Passé donc mon nettoyage, je ne peux qu’apprécier l’environnement qui m’entoure. On dirait un film d’Indiana Jones… Devant chaque maison ou au milieu de la forêt les esprits nous entourent... Des statues de pierre recouvertes de lichens ornent les devantures des maisons, une odeur d’encens flotte en permanence et à la nuit tombée, les gamelans (sorte de tambours en bambous) résonnent dans toute la ville.


Bali est mystique… ce qui ne l’empêche pas d’être très très busines en ce qui concerne les touristes !

Injustice

Eieiphyu a 14 ans. Elle travaille comme femme de ménage à mon hôtel de Bangkok. Chaque jour, je la voie s’affairer à nettoyer les grands couloirs de carrelage blanc… De 10h du matin à 10h du soir elle est là. Quelques fois dans l’après midi, dans les petits moments de pause, elle se pelotonne sous l’escalier et s’endort. Je l’ai remarquée car contrairement à ces autres collègues, elle a le sourire et ne semble pas avoir encore été écrasée par la lourdeur du travail. Comme Eieiphyu ne parle que très peu l’anglais nous échangeons par sourire. Dans les premiers jours, je lui ai offert un de mes t-shirt qu’elle s’est empressée de mettre le soir même comme pour dire, quant on n’a pas les mots, qu’un cadeau vous a fait plaisir. Depuis nous échangeons des bonjours, parlons avec les mains… J’aimerai savoir qui elle est, pourquoi elle travaille à 14 ans ? et ou elle dort la nuit ? Mais impossible de se comprendre… J’aimerai lui dire qu’elle n’est pas un meuble, que la gérante qui la houspille est une saleté… J’aimerai l’emmener loin de tout ça… mais je ne fais que passer et ce constat me désole… Le soir de mon départ elle est venue frapper à la porte de ma chambre pour me prendre en photo. Il y avait de la tristesse à se quitter toutes les deux... Au-delà des mots, quelque chose est passé.

lundi 4 avril 2011

Du vert pour la santé

Je suis attentivement les conseils du docteur et me remet doucement... Moi qui n'aime pas les médicaments en général, je trouve que j'ai eu ma dose... la douleur s'atténue mais il faudra que j'effectue d'autres examens à mon retour... J'ai eu au moins la chance d'être dans un pays où l'on peut trouver de bons hopitaux avec toutes les techniques médicales requises. Si j'avais été au fin fond de la Chine ça aurait été encore moins drôle... En attendant, demain sera le dernier jour à Bangkok... et mon dernier repas chez Ethos, ce restaurant végétarien qui est devenu ma cantine. Adieu délicieux porridge du matin aux fruits secs, adieu énorme salade à la sauce sesame... Cela dit je pense que Bali n'est pas dernier de la classe en terme de nourriture. Mais j'ai un doute quant à la possibilité de manger végétarien... En parlant de ça, je viens de lire un article qui pourrait convaincre les plus rétifs d'entre vous sur la question : "1 kg de viande = 100 fois plus d'eau qu'un kilo de blé / les céréales pour nourrir le bétail américain = nourriture pour 800 millions d'humains / le méthane produit par l'ensemble des pets de vache = au gaz du trafic routier mondial / 1 kilo de viande = 100 fois plus de gaz à effet de serre qu' 1 kilo de blé" Et si vous voulez en savoir plus voir le petit diaporama du restaurant le Commensal.

dimanche 3 avril 2011

La santé coûte cher

J'ai eu tout le temps de dévorer quelques livres ces derniers jours puisque j'ai passé quelques heures à l'hôpital... Alertée par des douleurs aux seins, je suis allée faire des examens à l'hôpital international de Bangkok... résultat : plusieurs kystes nécessitant un traitement antibio. (Il semblerait qu'il y ait une infection....) Le plus pénible dans cette histoire c'est de ne pas comprendre premièrement d'où ça vient et deuxièmement (à cause de mon faible niveau de vocabulaire médical en anglais) la normalité (ou pas) de la situation... Bon en tout cas tout cela a le mérite de me rappeler combien est précieuse la sécurité sociale (j'en ai eu pour 90 euros) et là le bonheur d'être informé dans sa propre langue...

Note de bas de page suite

"Marthe découvre avec stupeur que l'homme aux mille cache-col ne porte pas de cache col. sa chemise en soie violine, entrouverte, laisse voir son cou, nu, un cou raviné de plis mystérieux, un cou élimé et vivant de vieillard. Marthe qui n'a jamais soif se sent la bouche sèche. Instinctivement, elle porte la main à son cou tout aussi nu, tout aussi usé. Elle avait oublié comme la peau est soyeuse. Elle avait oublié la douceur de sa propre peau sous ses doigts."

La femme coquelicot - Noelle Chatelet

Une histoire d'amour entre une jeune fille de 70 ans et un jeune amant de 80... un sujet encore tabou écrit tout en finesse. Un croquis du pastel au rouge flamboyant d'une femme cadnassée par les convenances qui finit par se fendre pour laisser entrer l'amour et la vie en elle. Très beau...

Note de bas de page

Dans la série "je lis en voyage" voici mon dernier plaisir :
Loin de chandigarh de Tarun J Tejpal. "un peuple merveilleux totalement insaisissable".

Un roman sulfureux pour un auteur Indien... Une histoire d'amour et de sexe... un érotisme cru sans jamais être vulgaire. Une découverte de l'Inde d'aujourd'hui et une plongée dans son histoire, un labyrinthe qui arrive prodigieusement à nous emporter 60 pages hors de l'histoire avant de nous ramener à la rive du récit.

Brisons les barrières

Vous la trouvez jolie ? Elle vous plairait bien en petite amie ? Et bien sachez messieurs que cette jeune fille est un homme... En Thaïlande (et au Laos aussi) il est très difficile de savoir de quelle sexe sont tous les gens autour de vous car il est très fréquent de croiser des hommes très efféminés, des hommes habillés en femme, ou des transexuels... tout ca ne pose de problème à personne, on les voit exercer toutes les professions sans qu'aucun regard surpris ne se pose. Le Laos étant une société matriarcale (c'est l'homme qui s'en va dans la famille de sa femme au mariage) peut-être ceci explique cela... pour la Thaïlande il semble que la frontière homme femme ait été floue dans de nombreuses traditions. Comme quoi la diversité des genres est possible sans faire exploser la société comme certains aimeraient nous faire croire...

Quand on arrive en ville...

Retour à Bangkok donc... mais maintenant c'est presque les doigts dans le nez quand on connait le numéro des bus et les petits restaurants sympas. Bangkok a ceci de similaire avec Paris on l'aime autant qu'on la déteste... on peste contre sa pollution, son bruit permanent et puis on se perd dans un dédale de ruelles et on découvre au pied des buildings des petits temples aux esprits et là on se dit que cette ville est fascinante. Même si je serais ravie de retrouver un peu de calme à Bali je sais que ça va encore m'arracher le coeur de quitter cette endroit.

Inculte de la ville

Pour ceux qui ne savaient pas (comme moi) comment poussent les ananas... joli non ? on dirait presque une présentation de grand magasin...

Avant c'était Piaf...

Une dernière photos du Laos avant de refermer ce chapitre... Quelque part, loin du pays de Molière, des écolières laotiennes répètent pour la fête de l'école francaise de Pakse. Elles ont choisi de chanter une chanson de Jennifer et me demande la prononciation... Bien que pas vraiment fan de cette chanteuse, j'ai improvisé au micro et j'avoue que leur joie à chanter dans ma langue m'a émue... je me suis dit que quelque part encore les chansons d'amour françaises faisaient rêver des jeunes filles du bout du monde... En plus pour ne rien gâcher elles avaient de très jolies voix... j'ai presque fini par aimer la chanson ! allez pour le fun vous aurez le droit au clip avec les paroles ! (du haut vol)

vendredi 1 avril 2011

Kop Khun Kha ! (avec l'accent Julien !)

Il y a des voyageurs à hôtel 5 étoiles, des short-appareil-photo-autour-du-coup, des aventuriers encadrés à voyages organisés, des routards à sacs aà dos en tong fauchés.... Les touristes c'est comme l'arc-en-ciel, ça passe par toutes les couleurs. Et puis il y ceux qui sillonnent les routes sur leurs vélos.... ceux-la se reconnaissent vite entre eux, ont plaisir à échanger cette passion qui fait souvent briller leurs yeux. Et partagent aussi avec les humbles bipèdes que nous sommes... Marion et Julien sont de ceux là. Leur route avait déjà croisé la mienne il y a trois mois en Inde et le hasard a fait que nous nous croisions de nouveau ici à Bangkok. Pendant trois mois ils ont traversé l'Inde du sud au nord et s'apprêtent maintenant à parcourir le nord de la Thaïlande. Si le vent ne dévie par leur chemin, ils seront dans un an en Nouvelle-Zélande... Ils ont la passion contagieuse, la confiance appaisante et le coeur généreux qui donne envie de suivre leur sillon. D'ailleurs selon eux, c'est à portée de tout mollet de se mettre demain en selle.... Rendez-vous dans un an pour découvrir comment s'est impregné toutes ces routes dans vos rétines ? et parcourir à vélo votre belle région du Cezallier? Pourquoi pas... moi qui ne connais que les traversées de Paris le doigt sur la sonnette, ça serait drôle de venir vous retrouver en vélo ! En attendant vous pouvez suivre leur voyage sur ce blog : http://www.voyageur-grand-coeur.org/ PS : je prendrai un petit dessert en votre honneur dans chaque pays traversé :)

Gaffe

Un petit souvenir d'une belle soirée à Luang Prabang dans le soleil se couchant sur le Mekong... juste avant je m'étais baignée comme les enfants laotiens dans ce fleuve pour se rafraîchir d'une journée brulante... mais j'ai vite découvert que les égouts se déversaient pas loin... si pas de boutons dans les trois jours tout va bien !