samedi 18 juin 2011
Hiroshima
Hiroshima est une ville paisible que j'ai visitée sous le soleil... la rivière claire coulait doucement, les mamans baladaient leurs bébés, quelques jeunes jouaient de la guitare sous les ponts pour la résonance... Difficile d'imaginer que cette ville a été l'enfer sur terre le 6 août 1945. Pourtant au milieu du parc, il y a bien ce dôme conservé en l'état, presque seul bâtiment à être resté sur pieds dans un cercle de 3 kilomètres... mais, mais il est complexe d'imaginer le pire quand les oiseaux chantent et que le soleil brille...
Alors il faut prendre le temps... pénétrer dans les couloirs sombres du musée. Voir ces photos de désolation, de chair brûlées pour approcher l'inaccepable. Se poser et écouter cette femme raconter la longue agonie de sa mère les jours qui suivirent la bombe... ces jours pendant lesquels, ceux qui avaient cru avoir survécu au désastre se vidèrent en diarrhée et vomissements sanglants, le corps brûlé de l'intérieur. Ecouter cette hisoire de l'enfant qui se raccroche au bras d'un adulte dont la peau lui reste dans la main... Voir ces visages qui ont combattu pendant des dizaines d'années la leucémie ou autres cancers. Entendre les habitants irradiés toujours en vie (ils ont 60-70 ans) raconter l'angoisse d'avancer sous cette menace de mort qui ne les quittera pas.
Sortir ensuite et retrouver le soleil, respirer à fond et voir la vie à nouveau triompher... pour l'instant.
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3 commentaires:
Chouette ton billet.
Au passage, nous voilà rassurés quant à la survivance des oiseaux, plantes, les splendeurs des eaux, etc., une fois que les humains auront été exterminés par leur connerie...
Je dis cela parce qu'il me manque les mots dignes de ce qui s'est "joué" à Hiroshima...
Bises à vous deux
Tinhinane
Haiku
被爆六十五年生きよと花吹雪
hibaku rokujūgo-nen ikiyo to hana-fubuki
65 ans après mon irradiation,
m’invite à vivre
le tourbillon de pétales de fleurs
Toutes les feuilles
de dix longs automnes
en un seul instant.
William OSPINA.
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