lundi 6 juin 2011

Dérives...


« Les commandements ne sont-ils pas dans le cœur plutôt que dans les rites ? »

Je viens de finir ce livre d’un auteur Coréen très connu ici. Kim Song Dong a été moine pendant 10 ans, il a été expulsé de son ordre pour ses écrits. Ce livre écrit en 1978 est une critique acide du comportement des moines de l’époque et du bouddhisme en général. C’est pourtant un plaidoyer flamboyant en faveur d’un absolu qui s’est perdu dans la richesse et l’hypocrisie. Il serait facile d’appliquer ce texte à toutes les religions…

« On part à la montagne (au monastère), non pas pour fuir les hommes mais pour les aimer et obtenir la force de les aimer. Le départ à la montagne est le moyen, non la fin. Nous quittons un moment ce monde pour mieux saisir ce qu’il est. Quitter n’a aucun sens sinon revenir. Mais, aujourd’hui, la plupart des moines conçoivent ce départ comme une fin. Ils partent pour confier leurs soucis et leurs inquiétudes personnelles au calme de la montagne, au tintement des clochettes éoliennes, au murmure des sources… Menant une vie paisible dans l’oisiveté, sans souci pour leur subsistance, ils s’installent dans un contentement de soi qui leur donne l’illusion d’appartenir à un peuple de privilégiés dominant de haut le vulgaire. »


Kim Song Dong – Mandala

1 commentaire:

Paul de Maricourt a dit…

Le départ à la montagne, un moyen non une fin. Comme un écho de ta carte postale, qui m'a touché... Vivez pleinement tous ces instants, avant de les partager!