mercredi 29 décembre 2010
Days 2
Comme d'habitude j'ai fait un détour par la bibliothèque de la ville... J'ai beaucoup pensé à mes collègues en voyant les rayonnages à faire trembler n'importe quelle bibliothécaire... Pourtant cela ne semble pas décourager les lecteurs assez nombreux qui se repèrent dans cette belle pagaille. Et comme dans toutes les bibliothèques du monde, j'ai trouve des étudiants endormis sur leur livres... !
Le passage obligé de cette ville c'est l'Ashram d'Aurobindo un grand maitre spirituel. J'aimerai vous en dire d'avantage sur ce personnage hautement respecté ici mais les explications étaient inexistantes lors de la visite de son tombeau... j'ai donc acheté un petite brochure pour en savoir plus que je vais feuilleter... Ces textes que j'ai parcourus rapidement sur la méditation semblent intéressants mais malheureusement comme c'est souvent le cas, l'esprit "méditatif" du lieu semble s'être évanoui après sa disparition pour se muer en esprit commercial...
Le petit déjeuner ce matin fut une belle surprise car j'ai mangé avec un auteur dont j'ai acheté récemment le livre ! Julien Leblay traverse le monde à vélo (Paris- Nouvelle Zélande pour cette fois) en deux ans et des brouettes et il s'est arrêté avec son amie pour des retrouvailles familiales dans cet hôtel... Or il y a un mois et demi j'ai acheté son livre pour un jeune homme lui aussi passionne de velo... (Et oui Simon ! J'ai dejeune avec l'auteur ce celui qui t'a donne le gout de la lecture !) Nous avons donc eu du fromage français au petit déjeuner rapporté par ses parents. Je ne pensais vraiment pas retrouver un bon fromage de chèvre aussi vite ! En retour je ne peux donc que vous conseiller la lecture de ce petit ouvrage qui vient de paraitre chez Transboreal " le Tao du velo"
Demain probable départ pour Auroville...
lundi 27 décembre 2010
welcome to India
Un Aloo Gobi Massala (pomme de terre et choux fleur en sauce) et un lassi et au lit... demain direction Pondichery.
samedi 25 décembre 2010
ça sent le sapin
celui qui ne voyage pas...
Il y a plusieurs mois, un jour un peu morne ou je m'ennuyais fermement derrière mon guichet de bibliothécaire, Alain, agent de sécurité, est venu me demander si je connaissais ce poème de Pablo Neruda.... Ce jour là, Alain m'a donné plusieurs leçons, la première est que la poésie et la culture n'est pas forcément du côté du guichet que l'on croit... La deuxième, c'est qu'il y a une solution à l'ennui.. c'est de se remettre en marche vers la vie.
merci à toi Alain pour avoir arrosé la graine de cette aventure.
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!
mercredi 22 décembre 2010
voilà la bête...
les copines d'abord...
J'aimerai faire une dédicace spéciale à mes copines de la Cité toujours sur le pont... qui trouvent (encore) l'énergie de se battre contre les injustices diverses... à vous les filles et à nos futures aventures de callaghan... à tous les verres qu'on a encore à se boire et aux soirées à se lamenter sur notre pauvre société ! Les putois masqués vaincront ! gardez le cap et attendez moi pour les prochaines actions...
jeudi 16 décembre 2010
les autres indiens...
sur le chemin qui me menait vers le pays basque (cinq bonnes heures de train...) J'ai eu le temps d'avaler ce bouquin qui me tentait depuis longtemps sur les indiens Kogis... Ce ne sont pas les mêmes indiens que je m'apprête à redécouvrir d'ici dix jours puisque ceux là vivent en Colombie dans la montagne sierra nevada de santa marta.
Jusqu'à présent, je dois avouer que je n'avais aucune appétence particulière pour les indiens d'amériques. J'avais l'idée qu'il ne devais pas rester grand chose de ces peuples décimés par les armes, dans un premier temps, puis par l'alcool et la modernité en suivant... Et puis je suis tombé, il y quelques mois, sur une émission de france culture où Eric Julien était invité. J'ai écouté cette émission d'une oreille distrète mais quelques passages me sont resté en mémoire tel que ce moment où, avant de faire entrer les caméraman qui viennent faire un reportage dans leur village, les indiens demande à l'équipe d'explorer pendant toute une soirée leurs "idées noires", leurs émotions, pour mettre "leurs pensées en accords avec leurs actes et les terre qu'ils allaient traverser". A ce moment de l'émission, je me suis dis que nous gagnerions tous à faire ce genre de point avant chaque acte important de notre existence....
A présent, je viens de refermer ce livre et je n'ai pas été déçu de m' être plongée dans ce petit monde. Je ne pensais pas qu'il reste des peuples sur cette terre avec une telle conscience, une telle présence à l'instant. Et comme j'aime les belles phrases, je ne résiste pas à vous recopier celle-ci :
" Le paradoxe est le suivant, pour découvrir le mystère du monde, il est nécessaire dans un premier temps de lui tourner le dos, de s'en écarter pour se diriger exclusivement vers le domaine intérieur. Ce n'est qu'au terme de ce voyage intérieur, au bout du cheminement dans l'espace du dedans, qu'en débouchant sur le monde l'être sera en mesure d'en avoir une vision absolument claire et neuve"
lundi 6 décembre 2010
bientôt noël
Mais cette année, derrière la vitre, les doigts entourant une tasse de thé chaud, je regarde le monde tourner sans moi... Mon quotidien ne compte plus les heures, reste aux lit perdu dans ses pensées, mange à l'heure où son estomac se rappelle à lui, se perds des journées entières dans le dédale d'une librairie, marche les yeux curieux dans les rues de Paris... observe, goute, pense la densité du temps de l'homme libre...
Solitude, silence et lenteur sont les trois cadeaux que je m'offre à l'approche de noël.
Merci aux collègues de la Cité des sciences qui ont mis des livres dans mon sac de voyage. Ils sont de bons guide sur mon chemin : "apprendre à rester seul, pour vivre plus densément" Sylvain Tesson - Petit traité sur l'immensité du monde. Bel article à lire sur ce jeune homme par ici.
samedi 4 décembre 2010
la B.O de mon année sabbatique
Je sais, il parait que c'est hyper connu mais moi je viens seulement de la découvrir cette chanson... et comme en plus il chante avec Sarah Bettens (les fans se reconnaîtrons)
Visa !
règle 1 : tout est complexe (surtout les formulaires)
règle 2 : tout est mouvent et flexible (surtout les horaires d'ouverture)
règle 3 : tout est négociable (surtout les places dans la queue)
règle 4 : tout est possible (moyennant finances...)
règle 5 : tout est question de perception du temps (si vous avez une ou plusieurs vie, le temps d'attente devient relatif...)
mais là... quelle surprise ! le consulat s'est doté de tickets, d'une organisation millimétrée, de guichets organisés avec des hôtesse souriante... un mythe s'écroule ! Comment ? ah ça me coûte 17 euros de plus ? ah bon alors tout n'est pas perdu...
mercredi 1 décembre 2010
à dans 8 mois...
Avant de reprendre la route qui m'attend je voulais dire merci...
merci à Fulwari pour son humour, son énergie et son grand cœur qu'elle cache parfois sous des yeux de feu...
merci à Deepti pour le courage de son cheminement, ses bras ouverts, son doigté de cuisinière et son talent au tarot...
merci à Navanita pour sa ténacité, l'énergie de sa danse, les dynamiques partagées et sa belle sensibilité qu'elle voudrait cacher...
merci à Arman pour nos discussions informatique, pour la "kuku", pour ta simplicité qui fait du bien...
merci à Charou (pas la moindre idée de comment ça s'écrit) pour nos traductions aux amandes grillées, j'espère que tu as eu une bonne note !!!
Et bien sur merci à Manish, pour son rat en peluche et sa choucroute mais surtout... pour ouvrir la voix en nous d'un retour à "la maison" et nous apprendre à recevoir...
Merci pour ce refuge un peu particulier qui ouvre à soi et aux autres...
lundi 29 novembre 2010
retour à la société
En attendant voici une des plus belles chansons du film "Into the wild" que je viens de redécouvrir (merci Fabrice). Elle m'accompagne dans ce retour à la capitale et résonne dans mes heures creuses...
"Société, aie pitié de moi
J'espère que tu n'es pas en colère, si je ne suis pas d'accord
Société, folle et creuse
J'espère que tu n'es pas seule
Sans moi"
Bonne ballade...
Society- Into the wilde
pas encore...
jeudi 25 novembre 2010
Changement
PS : après "transformation" j'ai pioché "changement" au tarot... je crois que je vais finir par comprendre le message !
dimanche 21 novembre 2010
concentré de vie
vendredi 19 novembre 2010
Impermanence
lundi 15 novembre 2010
out
lundi 8 novembre 2010
méditation késako ?
Contrairement à ce que l'on pourrai croire, ici aussi on s'engueule à grand cris, on cherche sa place, on est jaloux ou en colère... la seule différence avec le monde extérieur c'est qu'ici on s'accorde une à deux heures par jours pour sortir toutes ces émotions et essayer de les voir sans les laisser prendre le pouvoir. C'est assez suprenant et, moi aussi, j'ai du mettre de côté les idées toutes faites que j'avais en tête sur ce genre d'endroit. C'est bien moins parfait que je me l'imaginais et c'est peut être ça qui est le plus rassurant.
Les médiations proposées ici sont des méditations "actives" ce qui signife que nous faisons plus que nous assoire en silence... chaque méditations commence par des exercices physiques pouvant aller de mouvement ressemblant au "Taï Chi" jusqu'à des danses sur des sons tribal... Cette première partie vise à sortir toutes les tensions, la colère ou blocage que l'on a avoir dans la journée. C'est seulement après ce passage par le corps que nous méditons dans le sens plus traditionnel du terme.
Et là on rentre dans la fameuse question que beaucoup m'ont posé... mais c'est quoi méditer ? Au plus court, et je m'excuse à l'avance auprès des grands maîtres qui se sont creuser la tête depuis des siècles sur la question, mais je dirais simplement que méditer c'est : être observateur de ses pensées ou de ses émotions sans se laisser emporter par elles. C'est être présent à l'instant. (Pour ceux qui voudrait aller plus loin voir cet article.)
Deux heures par jour, j'essaye donc d'être observatrice de ce qui se passe dans mon coeur et dans ma tête... et je peux vous dire qu'il s'en passe un paquet ! Mais parfois, pour quelques secondes assez magiques, ce flux incessant s'arrête... Et dans ce vide qui pourrait passer pour un précipice s'installe une tranquilité au goût délicieux. Quand on a touché ne serait-ce qu'une fois à ça, difficile de l'oublier. C'est un peu comme le souvenir d'un excellent gâteau que votre grand mère vous aurait fait et dont on s'evertue à reproduire la recette pour retrouver le plaisir de la première bouchée. (en tant que gourmande, vous me comprendrez !)
Je ne sais pas si j'aurais éclairé votre lanterne avec tout ça mais pour moi ,c'est une aventure qui vaut bien un grand voyage... un voyage intérieur !
lundi 1 novembre 2010
Premières impressions
Bonne nuits à tous
mercredi 27 octobre 2010
zen ?!
PS: merci à Marine pour ce si beau Bouddha...
jeudi 21 octobre 2010
Happy family
samedi 16 octobre 2010
picture time
picture time again
en itinérance...
Mon passage dans les Cévennes s'est malheureusement écourté car mon amie à eu des problèmes de santé et il était préférable qu'elle se repose... cependant j'ai quand même eu la grande joie de ramasser avec elle des châtaignes (ouille les doigts !)et de découvrir (même sous la pluie) de très beaux paysages qui m'ont donné envie de revenir découvrir cette belle région...
J'ai donc repris la route en direction de Toulouse pour poursuivre mon voyage intitulé "j'habite en France mais je ne connais pas mon pays" ! Après Montpellier c'était très dur de rivaliser mais j'ai laissé une chance à la ville rose de me convaincre. J'avoue que c'est une belle ville et que les restaurants qui pullulent ont eu raison de moi... Je recommande par exemple "le may" dont Pierre m'avait parlé. Si on passe outre l'accueil un peu froid on se régalera allègrement de petits plats copieux et maisons. En ce qui me concerne cependant, je trouve que Toulouse est une trop grande ville, je crois que je deviens allergique aux voitures !
Je suis maintenant à Pau pour de nouvelles aventures... (ou est l'office du tourisme ????)
J'en profite pour remercier ceux qui sur ma route m'ont fait une petite place dans leurs foyers, à chaque étapes c'est un peu de votre monde que vous m'avez offert et je garde avec moi tout ça précieusement.
Merci donc à Pascaline et Bernard pour accueil, la découverte du musée Fabre et leur fameuse recette de champignons.
Merci à Marine, Manu et leurs enfant actuels et à venir pour démontrer que nature, créativité et amour produisent des merveilles.
Merci à Sophie (et à son amoureux dont j'ai oublié le nom) d'avoir ouvert leur porte à une inconnue, j'espère que la grenouille se porte bien !
Merci aux couch-surfeur toulousain d'avoir trouvé une petite place pour les nouveaux pèlerins que nous sommes...
Merci à Christine pour nos longues discussions tardives, pour ce modèle de femme que tu es pour moi, pour ta liberté et tes non-compromis.
Merci à Mod et Sara qui m'ont accueilli comme une reine dans leur magnifique appartement, les bras ouverts et les assiettes bien remplies, j'ai été comme un coq en pâte !
Merci aux différents conducteurs qui m'ont co-voituré (même la panne d'essence à été drôle !)
Et enfin merci à vous pour vos commentaires et vos sms qui jalonnent ma route et... à Claire pour faire l'intendance de vie !
samedi 9 octobre 2010
Lire ou voyager ?
la librairie des cinq continents est à découvrir de suite :
http://www.lescinqcontinents.com/
vendredi 8 octobre 2010
Smile !
jeudi 7 octobre 2010
la ville de nouveau
J'ai profité de cette petite pause urbaine pour arpenter librairie, bibliothèque, musées et cinéma... je fais le plein car demain je repars dans les cévennes ramasser des chataignes cette fois ! retour à la nature qui me manque déjà...
jeudi 30 septembre 2010
suite et Fin
Que dire d'une expérience aussi intense, aussi riche... il me faudrait plusieurs pages pour cela et je n'ai malheureusement pas le temps tout de suite. J'ai rencontré à la ferme du collet de belles personnes, une femme intègre, collant à ses idéaux et qui à trouvé à travers ses chèvres le moyen de garder sa liberté même si celle-ci lui coûte cher. Des salariés accueillant, qui on prit de leur temps et de leur patience pour accepter les citadins que nous sommes. Des bénévoles qui cherchent à agir en cohérence avec leurs idées, qui cherchent tout court, un moyen de vivre d'autres vies que celles qui sont toutes tracées.
à la ferme, le rythme des traites berce le quotidien... les quelques temps libres sont consacrés au repos ou simplement à contempler la beauté de la nature environnante... Il y a tellement peu de sollicitation, que la lecture d'une page d'un livre en devient un plaisir intense... et quand on arrive à trouver le temps d'aller au cinéma, le film raisonne encore dans la tête plusieurs jours durant... Ce silence, cette simplicité, cette distillation d'animation redonne toute ça place à l'essentiel... le calme en soi. Je redoute de retrouver à nouveau la profusion de la ville qui nous pousse à bourrer nos agendas... Ici mes nuits étaient sans cauchemard, le sommeil était celui d'un corps repus d'une saine fatigue et l'esprit celui du travail simple accompli. Comment garder encore un peu de ce délicieux cadeau ? Je n'ai pour l'instant aucune réponse... mais mes questions en revanche sont de plus en plus nombreuses.
mercredi 22 septembre 2010
mercredi 15 septembre 2010
journée type !
J'ai donc souffert assez rapidement de mes petits muscles de bibliothécaire qui n'avaient pas l'habitude d'autant d'effort. Il a fallu également que je m'habitue physiologiquement à assumer diverses responsabilités telles que laver la machine à traire, emprésurer les bons seaux de lait et, bien sur garder un troupeau de 80 chèvres seule dans la montagne... Il est rare dans une vie je crois, à moins d'un grand changement professionnel, de se retrouver au niveau 0 de connaissance... En tant que bibliothécaire, je commence à connaître mon métier, c'est mon univers et j'y ai mes repères... mais là plus rien ! Tout à réapprendre, retour à la case écolier avec tout ce que ça implique de grande claque pour l'égo ( j'ai mis 10 jours à comprendre le fonctionnement de la trayeuse...)
Passé donc les premiers découragements (non j'y arriverai jamais, je ne tiendrai pas le rythme...) et une bonne soirée à lâcher de grosses larmes sur ma fatigue et mes douleurs variées (autant physique que morale) j'ai commencé, là aussi à trouver mes repères... les seaux sont devenus moins lourds, les explications moins ténébreuses, le rythme moins insoutenable. J'ai pu au environs du dixième jours relever la tête et voir enfin la douceur du jour arriver sur les montagnes, apprécier le silence et le bruit du vent et surtout commencer à aimer ces chèvres avec lesquelles je passais le plus grand de mes heures.
Un des élément déclencheur de mon amour pour ces bêtes est qu'il y a quelques jours, au moment ou je rentrai le troupeau, une de mes chèvres à pris peur des chiens et a soudain dévaler un ravin... Evidement c'était le jour ou j'étais seule... malgré mon grand vertige et n'entendant plus la chèvres ni les chiens, j'ai dévalé moi aussi ce ravin ravalant ma peur et ma colère de l'avoir laissé filer... après une descente un peu chaotique je retrouve finalement les chiens... mais là plus de chèvre !
Prise de panique j'ai commencer à appeler dans tout les sens mais ce que j'ai su plus tard c'est qu'une chèvres en danger se tait complètement pour ne pas attirer les prédateurs... J'ai fini par entendre un petit glapissement qui venait d'un tas de ronces en haut d'un autre ravins... ma petite chèvre (elle n'a qu'un an) était là, écorchée et terrorisée au dessus du vide. Elle avait du faire une mauvaise chute et se retrouver accrochée dans cette végétation qui lui avait lacéré la peau. Elle tremblait, était en sueur et peinait à se remettre sur ses pattes... A ce moment de l'histoire, je peux vous dire que je suis à peut près dans le même état que la chèvre. Ecorchée, choquée et désemparée quand à l'issu de cette situation, je n'ai tenu que par le regard que la pauvre bête portait sur moi en posant sa tête sur mon ventre comme dans un cris du coeur qui dit "je souffre, aide moi..."
Jamais je n'avais autant eu l'impression de communiquer avec un animal et ce fut pour moi une expérience si intense que je crois qu'elle changera à jamais ma vision des animaux... J'ai ressenti à ce moment tant de compassion pour cet être que, ma peur à moi est passée en deuxième plan et je me suis dit que je n'avais pas le choix. Vertige ou pas il fallait que je la remonte. Après beaucoup de caresses et de mots rassurants, nous avons donc entamé toutes le deux cette remontée pentue, un pas devant l'autre, en la poussant tout le long du chemin... Mon dos déjà en compote y a laissé des plumes (une chèvres ça pèse environs 35 kilos) Il nous aura fallu une heure pour remonter à la chèvrerie. Une fois les plaies soignées, je me suis écroulée d'épuisement... Depuis, j'imagine que vous voulez savoir, elle va mieux et tous les jours je viens voir ma petite protégée et la masse pour résorber son entorse.
J'aurais encore tant de choses à raconter mais mon temps est compté...
Autant vous dire que l'intensité de tout ce que je peux vivre ici me donne l'impression que je suis à 6000 kilomètre de Paris et de la vie qui était pourtant la mienne il y a quelques semaines encore. Si les mois restants me réservent autant d'émotion, je crois que cette année sabbatique sera une des plus intense de toute ma vie.
à très bientôt... je posterai des photos dès que j'en aurais l'occasion
vendredi 10 septembre 2010
Enfin !
jeudi 26 août 2010
26.08.10 /9:46/TGV Montélimar
Je sais maintenant qu’il n’en est rien.
Je sais que le potier ne peut rien sans l’argile, ni l’argile sans le potier.
Je sais que de leur complicité, de leur connivence peut naître quelque chose de neuf et d’inattendu.
Je sais que le potier révèle à la terre les possibilités insoupçonnées qu’elle porte en elle, et que la terre révèle au potier, dans un silencieux dialogue, ce qu’il est lui-même.
Je sais que l'œuvre qui nait de leur rencontre est, géniale ou balbutiante, une parole d’amour.
Puissions-nous être, les uns pour les autres, et l’argile et le potier.
Puissions-nous naître, les uns et les autres, de l’autre que nous rencontrons, et qu’il naisse, l’autre, de nous.
Puissions-nous recevoir de l’autre la révélation de ce que nous sommes, et que nous ignorons peut-être ; et qu’il reçoive de nous, l’autre, la révélation de ce qu’il est.
mercredi 25 août 2010
Ce n'est qu'un aurevoir...
mardi 10 août 2010
Bey !!!!!!
Décollage le 26 décembre !
vendredi 6 août 2010
Do you speak ?
Par exemple en Coréen aurevoir se dit : An-nyong-hi Ka-ship-sio (ben c'est pas gagné !!)
http://www.travlang.com/languages/
mercredi 28 juillet 2010
la chèvre et moi
C'est une association qui a pour but de "donner la possibilité à un large public sans limite d'âge, de s'engager librement, aux côtés de spécialistes, dans une action bénévole au service d'une cause écologique majeure"
En ce qui me concerne c'est le projet Soutien à une chèvrerie (Drôme)...
bizarre... mais pas exceptionnel !
Bref on a tendance à croire que ce qu'on fait est un peu étrange voire pas banal... Et puis on va sur le web ! Et là,c'est la grosse claque, car il y a tout ce qu'il faut pour faire redescendre son petit ego !!! Les blogs des gens comme nous (et encore je n'ai regardé que les francophone) qui on tout plaqué pour six mois, un an, 3 ou même 5 ans (oui! oui!) il y en a pléthore ! Des textes toujours touchant et personnels qui racontent l'avant, le pendant et l'après voyage... et des photos toutes plus belles les unes que les autres !
Alors me direz-vous pourquoi ajouter à la multitude de blog déjà existant le notre ? aucune si ce n'est de rester un peu en contact avec ceux qu'on aime... et si déjà avant de partir on prend une leçon d'humilité... et bien c'est que le voyage prend la bonne direction.
mardi 20 juillet 2010
ça s'amorce
...Ce petit dessin résume assez bien ce qui c'est passé dans ma tête durant les derniers mois... la période de changement est desormais enclenchée ! Après ces quelques jours de vacances revigorante (je vous conseille ce gîte pour recharger les bateries : http://belchenbach.free.fr/ )
Plus qu'une vingtaine de jours de travail avant le bouclage du sac... et c'est bien là le plus difficile... si vous posez la question de quoi emporter dans un sac sans qu'il ne dépasse 6 kilos... voici une petite idée :
- 4 tee-shirts - 2 paires de chaussettes- 4 culottes- 2 pantalons - 1 short- 1 jupe- 1 maillot de bain- 1 polaire- 1 coupe-vent - 1 paire de chaussure de marche- 1 paire de sandales
- 1 drap - 1 oreiller (merci Laurence !)
- 1 nécessaire de toilette- 1 serviette de toilette
- 1 montre- 1 paire de lunettes de soleil - 1 lampe frontale
dimanche 27 juin 2010
Faire le vide
- une tasse, un bol et ma cuillère thaï (très utiles pour les cornflakes !)
- quelques livres qui attendaient sagement que je leur consacre un peu de temps (comme ce gros pavé d'Effondrement de Jared Diamond que je picore par petit bout)
- un tableau de serguei smirnov qui apaise tous les lieux où j'ai un jour posé mes bagages
- et mes petits pots d'épices... par ce que je compte bien profiter de mon temps libre pour cuisiner !
Comme c'est dur quand son univers vole en éclat, qu'il faut se restreindre à ne garder que quelques objets rassurant. Étrange aussi de découvrir à quel point ces "choses" nous sécurisent... C'est peut être ça justement qui me pousse à partir... à quoi se raccroche-t-on quand on a plus rien ? ou va-t-on chercher la sécurité si ce n'est en soi ?
samedi 26 juin 2010
Départ
Pour ce premier message je vous en livre un que je garde toujours près de moi pour ne pas m'endormir...
Ne serait-ce qu’une fois, si tu parlas de liberté,
Tes lèvres, pour l’avoir connue, en ont gardé le goût du sel,
Je t’en prie,
Par tous les mots qui ont approché l’espoir et qui tressaillent,
Sois celui qui marche sur la mer.
Donne-nous l’orage de demain.
Les hommes meurent sans connaître la joie.
Les pierres au gré des routes attendent la lévitation.
Si le bonheur n’est pas au monde nous partirons à sa rencontre.
Nous avons pour l’apprivoiser les merveilleux manteaux de l’incendie.
Si ta vie s’endort,
risque-la.
Jean MALRIEU