jeudi 30 septembre 2010

suite et Fin

On pleure au départ et puis on a du mal à partir à la fin... et oui cela fait un mois et je prolonge encore mon séjours de quelques temps tellement je m'y sens bien ! L'automne qui vient de nous rendre visite n'a pas encore entamé mon moral (il fait 14 degrés à la ferme le matin pour le petit déjeuner !) mais il plane déjà un air de départ qui nous donne à tous une boule au ventre... Dans quelques jours Marie, la responsable de cette belle ferme se retrouvera seule avec tout ce travail que nous avions déjà du mal à faire à trois. Simon, l'autre bénévole avec qui j'ai passé 20 jours, doit nous quitter demain. Quant à moi je décolle lundi en direction de Montpellier pour retrouver la ville et sa douce folie.

Que dire d'une expérience aussi intense, aussi riche... il me faudrait plusieurs pages pour cela et je n'ai malheureusement pas le temps tout de suite. J'ai rencontré à la ferme du collet de belles personnes, une femme intègre, collant à ses idéaux et qui à trouvé à travers ses chèvres le moyen de garder sa liberté même si celle-ci lui coûte cher. Des salariés accueillant, qui on prit de leur temps et de leur patience pour accepter les citadins que nous sommes. Des bénévoles qui cherchent à agir en cohérence avec leurs idées, qui cherchent tout court, un moyen de vivre d'autres vies que celles qui sont toutes tracées.

à la ferme, le rythme des traites berce le quotidien... les quelques temps libres sont consacrés au repos ou simplement à contempler la beauté de la nature environnante... Il y a tellement peu de sollicitation, que la lecture d'une page d'un livre en devient un plaisir intense... et quand on arrive à trouver le temps d'aller au cinéma, le film raisonne encore dans la tête plusieurs jours durant... Ce silence, cette simplicité, cette distillation d'animation redonne toute ça place à l'essentiel... le calme en soi. Je redoute de retrouver à nouveau la profusion de la ville qui nous pousse à bourrer nos agendas... Ici mes nuits étaient sans cauchemard, le sommeil était celui d'un corps repus d'une saine fatigue et l'esprit celui du travail simple accompli. Comment garder encore un peu de ce délicieux cadeau ? Je n'ai pour l'instant aucune réponse... mais mes questions en revanche sont de plus en plus nombreuses.

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