Il y a plusieurs mois, un jour un peu morne ou je m'ennuyais fermement derrière mon guichet de bibliothécaire, Alain, agent de sécurité, est venu me demander si je connaissais ce poème de Pablo Neruda.... Ce jour là, Alain m'a donné plusieurs leçons, la première est que la poésie et la culture n'est pas forcément du côté du guichet que l'on croit... La deuxième, c'est qu'il y a une solution à l'ennui.. c'est de se remettre en marche vers la vie.
merci à toi Alain pour avoir arrosé la graine de cette aventure.
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!
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