jeudi 26 mai 2011
Même ici DSK
Mais attention, pas la honte d'une solidarité patriotique... non, la honte viendrait plutôt du traitement sexiste de la presse francaise. Quand j'entends un des mes chroniqueurs de radio préféré (Alexandre Adler) défendre DSK aux premières heures d'une affaire dont on n'a encore aucune information précise, je suis sidérée... Comment des hommes intelligents, qui, en temps normal, font acte de recul et d'analyse peuvent-ils réagir de la sorte en cas de viol ?
Heureusement, il y a d'autres voix... des voix qui me font me sentir moins seule dans mon indignation.
Relire la chronique de Clémentine Autain ou l'article de Mona Cholet dans le Monde Diplomatique
Intelligence millénaire
En ce qui me concerne, j'ai eu un petit faible pour la boisson au Schizandra qui est un petit fruit rouge bien connu de la pharmacopée chinoise pour sa particularité d'avoir les cinq saveurs : aigre, sucré, salé, piquant et amer. Il aurait, de plus, comme la plupart des boissons servies dans ces lieux, tout un tas de bénéfice pour la santé... la sagesse coréenne ou comment joindre l'utile à l'agréable !
Un peu de philosophie pour Taos
Toujours dans la liste des livres que je découvre sur le chemin, j'ai trouvé celui-ci d'occasion... On en a beaucoup parlé mais moi j'étais passée à coté. Et puis, j'ai trébuché sur ce passage magnifique et j'ai pensé à toi (et à moi aussi un peu...)
"Il y a toujours la voie de la facilité, quoique je répugne à l’emprunter. Je n’ai pas d’enfant, je ne regarde pas la télévision et je ne crois pas en Dieu, toutes sentes que foulent les hommes pour que la vie leur soit plus facile. Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soit-même et les petits enfants y pourvoient ensuite. La télévision divertit de la harassante nécessité de bâtir des projets à partir du rien de nos existences frivoles, en circonvenant les yeux, elle décharge l’esprit de la grande œuvre du sens. Dieu, enfin, apaise nos craintes de mammifères et l’insupportable perspective que nos plaisirs prennent fin un jour. Aussi, sans avenir ni descendance, sans pixels pour abrutir la cosmique conscience de l’absurdité, dans la certitude de la fin et l’anticipation du vide, crois-je pouvoir dire que je n’ai pas choisi la voie de la facilité."
L’élégance du hérisson, Muriel Barbery
Destin ?
"Un moine Zen n’est pas le produit du destin mais une création du Karma. Le destin est ce qui a été déterminé pour vous avant votre naissance, et il n’y a aucun de le changer. Le Karma se réfère à ce que vous choisissez avec votre libre arbitre dans le présent. Ainsi, le destin est inexorable mais le karma est malléable, le destin est fixe alors que le karma peut être changé par vos actions intentionnelles, le destin implique une limite le karma confère des possibles. (…)
« Je » existe comme un objet de mon destin et de mon karma. Mon destin a été déterminé dans le passé quand je n’étais pas encore là. Mais mon karma est quelque chose que je peux contrôler dans le présent. En conséquence, Je peux toujours créer et redessiner mon karma jusqu’au dernier moment de ma vie."
mardi 24 mai 2011
Passera, passera pas...
Vous reprendrez bien une tasse...
Mon choix pour la Corée s’est porté sur une ferme qui cultive du thé vert. Ici cette boisson est une institution qui a son cérémonial précis et on ne plaisante pas avec la culture du thé, patrimoine coréen par excellence. Dans les restaurants, dans les familles ou dans la rue le sachet Lipton n’existe pas (et heureusement). Ici on boit du thé en feuille et au pire du thé en sachet mais vert et au léger goût de riz.
Seola dawon est donc la ferme où j’ai passé une semaine afin d’approfondir mes faibles connaissances sur la culture, la cérémonie et la dégustation du thé. Mr O et sa femme vivent dans l’extrême sud-ouest de la Corée. C’est un paysage grandiose où se mêlent montagnes qui sortent de terre comme de la mer toute proche. L’air est doux, il y a des pins, des acacias… et du thé !
Ici on produit du thé vert biologique de haute gamme… il y a plusieurs crus comme le vin et le meilleur ne se cueille qu’au mois d’avril et simplement les petites feuilles émergentes. Puis c’est un long travail de séchage au soleil et de roulage à la main pour donner au final un arôme incroyable de châtaigne !
Pour déguster ce thé, il faut suivre un cérémonial qui vise à l’harmonie et au retour en soi. Les deux mains doivent saisir la tasse en même temps, puis l’on fait appel à la vue, à l’odorat et finalement au goût... Comme une méditation ce cérémonial doit amener ceux qui le suivent à se rappeler que nous formons un seul et même grand tout avec le monde.
L’accueil que m’a réservé cette famille est à la hauteur des valeurs qu’ils prônent et en quelque jour, il est facile de se sentir de la famille. En quelques jours, j’ai donc participé au ramassage de thé de camphrier et de kaki… mais j’ai aussi fait une randonnée en montagne, partagé un spa à l’eau de mer, appris des chansons traditionnelles et bien sûr dégusté toutes sortes de thés de haut vol.
Demain, direction Jeju-do, une île à 3h de ferry réputée comme la plus belle île de Corée…
lundi 16 mai 2011
Nonne 3 jours
Mais commençons par décrire une journée type : levée 4h du matin et première séance de prosternations au bouddha (108 exactement) dont mes cuisses garde encore un fort souvenir... Puis petit-déjeuner à 6h suivi d'une marche méditative dans la montagne. Déjeuner à 11h30 puis temps libre jusqu'à 3h environ (la plus part des moines effectuent le travail collectif pendant ce temps). Séance de moxibustion où l'on n'est pas censé s'endormir mais avec la chaleur, j'ai du mal à résister... puis re-séance de prosternation (108 toujours), dîner à 6h, petit thé et au lit ! et ça recommence le lendemain.
Vous me direz, ça ressemble plus au bagne ton truc... et bien étrangement, j'ai vraiment apprécié ! L'accueil des moines a été très chaleureux et leur sérénité si apaisante. Si on oublie le riz et le chou à tous les repas et les terribles courbatures de mes cuisses, j'y serai bien resté plus longtemps !
lundi 9 mai 2011
Mantra
Il y a des chansons qu'on rencontre à plusieurs reprises sur son chemin et qui finissent par vous accompagner dans l'oreille pour longtemps...
Happy birthday Bouddha
Moi qui aime particulièrement les rassemblements populaires j'étais comblée... avec le petit plus qu'ici aucune crainte pour son portefeuille et aucune chance de marcher sur une bouteille de bière... la fête est sans alcool !
Le lendemain, la rue est investie par une multitude de stands présentant nombreux aspects de la culture bouddhiste... On peut au choix réaliser des lanternes en papier, créer des mandalas, imprimer des mantras, s'initier à la méditation, goûter à la nourriture des temples, se fabriquer un bol... J'ai passé cinq heures à essayer tous les stands et puis j'ai opté pour une séance d'acupuncture gratuite ! Quelques aiguilles plus tard j'étais en pleine forme ! Je n'ai pas vu passer le temps tant chaque stand était passionnant sans parler de l'accueil...
Et là il faut parler un peu de l'efficacité coréenne car malgré la foule aucune sensation d'engorgement... mais comment font-ils ? Dans ce pays tout semble être huilé. Jamais plus de quelques minutes d'attente à une caisse, à la poste ou dans une boutique. Il y a toujours quelqu'un pour vous aider, un plan pour vous repérer, un sourire pour vous accueillir... Partout on trouve des poubelles pour recycler, des toilettes propres (avec savon) pour se laver les mains, et même un sac pour mettre votre parapluie mouillé ! Ils vont même jusqu'à avoir des stands pour des consultations médicales gratuites dans le métro ! ( et quand je dis dans le métro c'est dans la rame ! preuve ci-dessus) Bon c'est vrai, il y a quand même quelque chose d'énervant... ils attendent que le petit bonhomme soit vert pour traverser la route... même quand il n'y a pas de voiture !
dimanche 8 mai 2011
Au coin de la rue
vendredi 6 mai 2011
Ça colle aux doigts
mercredi 4 mai 2011
Bienvenue en Corée !
Ce qui frappe en premier lieu c'est la finesse, la délicatesse et l'harmonie... De la nourriture à l'architecture en passant par l'artisanat tout est ciselé avec goût et talent. Le Palais de Changdeokgung en est la pleine représentation. Montant en bois peint, tuiles poinçonnees, dallage travaillé, jardins savament agancés comme des tableaux... tout respire ici la paix et la maitrise.
Bien sûr la grande difference c'est que la Corée est un pays riche... très riche même. Il faut donc revoir le budget à la hausse mais finalement ça reste abordable (ça n'est pas encore le Japon) J'ai trouvé une guest house en plein centre à 18 euros la nuit avec petit dej, internet, machine à laver et cuisine !
La cuisine aura son importance car par contre quasi impossible d'être végétarien ici. Viande, poissons et crustacés sont de toutes les assiettes. J'ai donc opté pour l'option popote et je reprend donc les bonnes habitudes de couper mes légumes moi qui ai mangé au restaurant depuis 4 mois ! par contre il y a de quoi se rattraper version sucre... les gâteaux rivalisent de couleurs et de forme et de parfums. D'ailleurs vendredi j'ai un cours sur les gâteaux de riz aux azoukis et aux potirons !