mercredi 23 mars 2011

90 nuits sous moustiquaire

En ces premiers jours de printemps... je fête mes 90 jours de voyage en Asie (et 7 mois depuis mon départ du travail !) Trois mois donc et un point nécessaire. Ce qui a changé ?

Je ne dévore plus frénétiquement les guides avant d'arriver à une nouvelle destination... j'avise en temps voulu. Il m'arrive même de fuire maintenant les recommandations du Lonely car ces petites adresses sont souvent complètes... alors qu'à quelques mètres des concurrents qui essayent de rivaliser proposent de jolies chambres moins chères pour attirer les indécis. En Asie de toute façon, il y a toujours un lit quelque part... et quand il n'y en a plus (c'est arrivé sur une île) on trouve toujours une famille prête à vous accueillir.

Je n'essaye plus de remplir les journées d'activités... je bulle à regarder les nuages ou les gens vivre et ça me suffit pour combler une matinée.

J'achète moins car j'ai fini par comprendre que plus légère tout est plus facile...(monter dans un bateau, monter son sac sur le toit d'un bus, marcher en plein soleil pour trouver une chambre...)

J'arrête de stocker tampons, dentifrice et autres petits articles de survie qui se trouvent finalement à chaque coin de rue.

J'accepte que le voyage évolue et la liste des pays potentiels aussi (finalement pas de Chine, probablement l'Indonésie...)

Je ne parle plus à tout le monde tout le temps... j'essaye plutot d'apprécier les quelques personnes qui croisent ma route. Pelures d'oignon après pelures d'oignon, je découvre des merveilles insoupçonnées et une diversité de belles personnes qui redonnent foi en l'humanité.

Paradoxalement, j'explore mon attachement à la France, à sa culture, sa nourriture, sa langue (quel torture de trouver si peu de livre en français !) et mon envie d'aller davantage à la découverte de mon propre pays.

Petits changement du fond de l'âme... imperceptible de loin, fondamentaux de près.

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