Je sais maintenant qu’il n’en est rien.
Je sais que le potier ne peut rien sans l’argile, ni l’argile sans le potier.
Je sais que de leur complicité, de leur connivence peut naître quelque chose de neuf et d’inattendu.
Je sais que le potier révèle à la terre les possibilités insoupçonnées qu’elle porte en elle, et que la terre révèle au potier, dans un silencieux dialogue, ce qu’il est lui-même.
Je sais que l'œuvre qui nait de leur rencontre est, géniale ou balbutiante, une parole d’amour.
Puissions-nous être, les uns pour les autres, et l’argile et le potier.
Puissions-nous naître, les uns et les autres, de l’autre que nous rencontrons, et qu’il naisse, l’autre, de nous.
Puissions-nous recevoir de l’autre la révélation de ce que nous sommes, et que nous ignorons peut-être ; et qu’il reçoive de nous, l’autre, la révélation de ce qu’il est.
(Merci à Anne & à Catherine)